L'ES Mahalon Confort-Meilars réouvre la route du succès face au FC Goyen
Parti tels des lévriers Plouguinois, l'ES Mahalon Confort-Meilars a passé les vitesses si fortement en D2, poule H que les Capistes ont décramponné un à un leurs adversdaires sur la phase aller. Un 9/9 pour démarrer, 27 points au compteur, l'ESMC a ensuite payé un excès de facilité ou un manque d'exigence, après un match nul contre Plomeur (1-1) ou une défaite au lendemain des Gras, à Plouhinec (1-0), qui a fait fondre le capital d'avance comme neige au soleil. La défaite dans un match supérieur à la D2 à Tréogat (4-3) a été jurée en interne comme la dernière, avant la ligne d'arrivée. A Plozévet, c'est passé sans fioriture (0-3). De retour au stade de Lescran, les Mahalonnais n'ont pas eu forcé leur talent, ce dimanche, face à une équipe du FC Goyen, déjà plombé à l'ouverture de ce derby avec 10 joueurs seulement sur la feuille de match. Aussi révélateur, à l'ombre des matchs régionaux, où tout semble revenu comme avant la période Covid, ce football funambule de D2 ne tient plus qu'à un fil avec des clubs qui n'ont plus d'école de football, à leur base, faute de bénévoles ou une offre maintenant enrichie en sports dans la commune (6-1).
Légende: L'ES Mahalon Confort Meillars garde ses deux points d'avance, sur le FC Penn Ar Bed, et aussi potentiellement sur Tréogat qui devra faire face à deux matchs de retard au prochain week-end de Pâques.
Même avec l'absence de Mathis Le Fur (2ème meilleur buteur de la poule H avec 15 réalisations), blessé face à Plozévet (B), Kellen Rivier, le rapide ailier droit des Mahalonnais, a étiré le bloc du Goyen au maximum pour ajuster ses démarrages au plus précis. En donnant le ton à ce match, par un doublé en première mi-temps (14', 36', 2-0), en face à face devant le portier, Yann Vaslon, l'ESMC s'est rendu la tâche facile, confortant ses supporters de l'assurance de la victoire, juste avant la pause, quand le meilleur buteur du groupe, Yannis Blaise allait aussi de son but (3-0, 45').
Exit le 4-6 du match aller, qui avait donné un match hautement spectaculaire, à Esquibien, la partie retour était trop inégale, entre une équipe leader et au complet, avec un entraîneur, Kévin Carval, utilisant ses premières rotations avant la mi-temps, pour assécher plus rapidement le réservoir adverse. Le FC Goyen montrait une attitude irréprochable sur le terrain, pas un mot, pas un geste de frustration, et une équipe qui voulait proposer quelque chose.
Dylan L'Haridon, Baptiste Rivier qui ont goûté à la ligue avec Plozévet ou la Stella Maris Douarnenez, en défense centrale tenaient l'équipe de l'équipe, tout comme le milieu défensif, Gwen Dan Moullec, très bon, à l'activité débordante, et habile dans ses rotations de circulation.
A 3-0, les Grenats avaient même une balle de 3-1 avec Florent Baraou. Mais le prometteur Alan Pesquer, suppléant Cédric Quéré, repoussait des bouts des doigts (49'). A chaque accélération, Mahalon pouvait maintenant faire mal, Yannis Blaise se rabattait sur l'une d'elle, devant son défenseur. Ce dernier commetait une faute à l'entrée de la surface. Logan Donnart ne trembla pas au moment du pénalty. Symbole du club, Loïc M'Simonona était rentré, et délivrait un caviar littéralement à Yannis Blaise, qui s'approchait maintenant de la barre des 20 buts en championnat (5-0, 71').
Pratiquement sur l'engagement, Florent Baraou avait une nouvelle balle de réduction, Alan Pesquer n'était pas très bien situé dans ses buts. Son lob était le bon geste, mais il n'était pas suffisamment haut pour tromper le portier local, qui détournait non sans s'employer (73'). Le corner qui suivait, allait être la récompense de la combativité des visiteurs. Christopher Coquet le frappait, le meneur de jeu, Franck Lappart choisissait la tête piquée (5-1, 73').
Dans le dernier quart d'heure, Clément Petitbois, l'excellent meneur de jeu local, avait encore des jambes, il fit un sprint de 20 mètres pour se présenter seul et l'enroulait face à Yann Vaslon, laissé seul sur le coup (6-1, 77'). Tel un toréador, l'ESMC avait fatigué son adversaire pour porter les banderilles au fur et à mesure du match, face à une équipe du Goyen, en souffrance, mais qui ne lâche pas l'affaire, calé en milieu de peloton.
