Les Béliers Kemper se réveillent soudainement sur la fin de match
Vite se remettre du faux-pas contre Saint-Quentin (70-75), les Béliers Kemper (2ème), trois jours après, repartaient pour un nouveau combat face à Lille (14ème). Dans le Nord, face à une équipe en recherche de régularité, les Quimpérois voulaient se rassurer, avant tout être pragmatique afin d'aller chercher la victoire. Après un sprint de 4 matchs en deux semaines, les joueurs de Laurent Foirest et Sébastien Auffret pouvaient être émoussés de leurs efforts, mais ce match était capital pour rester au sommet de la Pro B. Le départ était dans les starting-blocks pour les visiteurs. Lille emballait la rencontre, enhardi par une réussite et une adresse (9-2, 4'). Quimper peinait à trouver sa coordination et son rythme (15-11, 10'). En face, Thomas Hieu-Cortois faisait mal au collectif quimpérois. En panne de vitesse, Quimper n'arrivait pas à mettre en place sa circulation rapide de main en main. Heureusement dans cette tourmente, Bathiste Tchouaffé connaissait un rayonnement prolongé. Il maintenait à flot son équipe en étant prompt dans ses déclenchements (30-26, 20').
Légende: Amorphe pendant une grosse partie du match, les Béliers Kemper se sont complètement dans un dernier acte, à sens unique, à Lille, ce vendredi soir.
Etroit au score, avec une faible envolée offensive, Quimper s'engouffrait dans un match chancelant. L'adresse du Suisse, Jonathan Kazadi écorchait le moindre réveil quimpérois. Avec quelques joueurs dans un jour sans, Quimper comptait sur un réveil soudain pour aller souffler la décision. Lille appuyait et flairait même le bon coup, avec un bon matelas de sécurité avant d'aborder le dernier acte (50-39, 30').
Or, Quimper ne pouvait pas être atone pendant un match entier. Attendant ce léger mieux depuis le début de ce match, les Béliers se retrouvaient au meilleur des moments. Assénant un 0-7 remettant tout à plat, les visiteurs avaient gagné en consistence. En maître d'orchestre, Bathiste Tchouaffé accomplissait un match d'éclat, de patron pour retendre l'élastique.
A 55-54, à la 35ème minute, un tout autre match pouvait commencer. Lille avait maîtrisé complètement leur adversaire pendant 80% du match. Mais Quimper retrouvait une inespérée bouffée d'oxygène avant d'attaquer le "money-time", gonflé à bloc. La défense répondait à merveille dans les assauts maintenant poussifs des locaux. Ne mettant plus un panier, jouant les fautes pour asseoir son regain, Quimper dominait cette fin de match. Un sens unique salutaire, qui faisait baculer complètement le sort de ce match. Paul-Lou Duwiquet, remplaçant de luxe au poste inhabituel de meneur, donnait maintenant la mesure, David Jackson se retrouvait aussi dans le camp quimpérois. Le retour de boomerang était terrible pour les Lillois. Quimper, en jouant à la juste intensité pendant 10 minutes, avait fait pencher le destin de ce match, dans un improbable finish (57-63).
