Vainqueur aux forceps, grâce au buzzer-beater, Charly Pontens face à Antibes (79-77), les Béliers Kemper prenaient un détour délicat en se rendant à Vichy Clermont. Face à ce volcan réveillé depuis trois matchs, Quimper devait appréhender une équipe alerte offensivement. En dent de scie, sur son dernier mois, les Quimpérois (3ème) voulaient rester au contact au maximum sur les deux premières places au championnat, accessit de montée en Jeep Elite en fin de saison. Incorporant son joker médical, l'Américain, Dan Brown, les Béliers sont apparus en mode alternatif, ratant les 30 premières minutes. Devancé de neuf points à la mi-temps (44-35), Quimper n'a pas été en mesure de contenir la meilleure attaque de Pro B, porté par un Mohamed Koné, 40 ans, de gala. En déficit d'adresse, témoin un Ryan Reid, inhabituellement maladroit dans ses tentatives, Quimper a toussé en Auvergne, laissant les locaux prendre leur envolée, après la pause. La défaite est lourde, attenuée cependant grâce à une belle fin de match mais elle manifeste de la supériorité adverse, dans tous les domaines (88-74, 40').
Oscillant entre le bon et moins bon, les Béliers Kemper sont à nouveau, à la recherche d'un équilibre dans le jeu, aussi de leaders, en l'absence prolongée de David Jackson. Forcément, l'arrivée de l'expérimenté Dan Brown, poursuit ce registre précis afin de pallier cette suffisance. Pour son match inaugural, à Vichy, il n'a pas connu la meilleure entrée en matière, malgré un premier bon aperçu, au scoring. En face, Vichy Clermont, par la dextérité de son nouveau meneur, James Washington, ou l'impeccable intérieur, Mohamed Koné, a mené cette rencontre, à sa guise.
L'adresse a même été diabolique, aidée même par des boulevards béants de la défense quimpéroise, par moment. Face à de gros shooteurs, comme Daniel Utomi, ça ne pardonnait pas. Déjà dans le dur à la mi-temps, en dépit de l'énergie de Johan Randriamananjara, Quimper accusait le coup à la mi-temps (44-35, 20'). Ne pouvant compter sur l'apport offensif de Ryan Reid, Bathiste Tchouaffé ou Paul-Lou Duwiquet, trois potentiels à gros pourvoyeurs, Quimper faisait pâle figure, devant ce soleil jaune adverse (62-43, 25').
L'écart était tellement important (72-50, 30') que le quatrième quart-temps perdait de son importance, même si Quimper avait un joli baroud d'honneur en fin de match, symbolisé par l'adresse tout terrain, de Jimmy Djimrabaye. Les Béliers Kemper n'étaient pas parvenus à rester au contact de cette belle équipe adverse. Baissant pavillon, coulant même au retour des vestiaires, Quimper a été dans un jour sans, ce vendredi soir (88-74). La réaction devra être immédiate, mardi prochain, à Michel Gloaguen, face à Denain Voltaire, un adversaire qui a mis en grosse difficulté le leader, Nancy, en cette même soirée (défaite 75-74).
